On pensait le secteur vitivinicole être irréprochable — à part quelques cas extrêmes — et pourtant l’Autorité de la concurrence vient de pointer du doigt de nombreuses irrégularités…

irrégularités dans le monde du vin autorité de la concurrence

5’000 établissements vitivinicoles concernés

L’Autorité de la concurrence vient de révéler qu’il existait de nombreuses irrégularités dans le secteur vitivinicole allant de la production à la commercialisation du vin : usurpations des cépages, ajout d’eau, présence de pesticides dans des vins bio, pratiques commerciales trompeuses, utilisation frauduleuse d’une appellation d’origine, étiquetage non conforme… Tout y passe !

D’après la DGCCRF, « Les enquêteurs ont mis au jour de nombreuses anomalies tant au stade de la distribution qu’à ceux de la production et du négoce. Elles concernent les indications géographiques fausses ou interdites pour les vins sans indication géographique, la falsification par mouillage ou faux millésime, la vente de vin non commercialisable, la surpressurisation de vins mousseux, la présence de pesticides dans des vins dits “biologiques”, la tromperie sur les AOC, l’usurpation d’appellations renommées, l’étiquetage non conforme d’un mélange de vins de la Communauté européenne, ou encore les faux messages à caractère sanitaire ».

De nombreux avertissements

Les enquêteurs se sont montrés compréhensifs en ne dévoilant pas les noms des entreprises. Ils ont dressé tout de même 1011 avertissements, 68 mesures de police administrative, 113 procédures contentieuses et 25 injonctions.

Bon nombre de contraventions concernent la non-conformité d’étiquetage pouvant créer une confusion chez le consommateur. Plus surprenant de nombreux cas de non-conformité concernent le défaut des mentions obligatoires : degré d’alcool, défaut d’affichage sur les prix, dépassement du degré d’alcool maximal.

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Dans 30 % des cas détectés, la non-conformité concernait le degré d’alcool, dans 5 % des cas les enquêteurs ont découvert l’ajout d’eau dans le vin — pratique du mouillage —, et enfin la présence de pesticides dans des vins bios dans 4 % des analyses.

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Le secteur va rester sous contrôle

L’Autorité de la concurrence a prévenu que « la DGCCRF apportera un soin particulier à la stricte exécution des suites contentieuses demandées par les enquêteurs ».

Jean-Nicolas Mouretin